"I Am Not Scared" Project
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Des écoles POUR les adolescents – Un projet humaniste contre la violence
Projet, humanisme, valorisation, respect de soi, communication
Projet d'école
Etudiants d’écoles secondaires
Le personnel éducatif de 2 établissements d’enseignement secondaire:
Belgique
French
Young People.
Deux écoles ont développé un projet global pour rencontrer les nombreux besoins des adolescents :
L’école doit être en mesure de proposer un large éventail d’activités adaptées aux personnalités et aux différents âges. Chaque activité prise isolément, pour intéressante qu’elle soit, ne suffit pas pour inhiber les facteurs déclenchants de la violence, mais c’est l’ensemble des propositions faites aux adolescents qui, à la faveur d’un effet multiplicateur, atteint ce résultat.
Le cœur du projet, c’est la valorisation de la personne et de son code de vie.
Les “bonnes pratiques” qui émergent de cette étude de cas peuvent se regrouper en cinq grandes catégories :
Exemples d’activités centrées sur la personne et sur la communication au sein de l’école:
Situé dans une région confrontée à d’importants problèmes économiques et sociaux, le Lycée Libiez est amené à développer une attitude très volontariste dans l’intérêt qu’il porte aux adolescents. Le travail de remise à niveau et de restauration de l’estime de soi est essentiel. Celui-ci se décline de trois manières complémentaires : le soutien, l’intégration, la valorisation. Il s’agit d’une aide concrète apportée dans les apprentissages et face aux difficultés de la vie (remédiation organisée par les enseignants, création de groupes de besoins, études dirigées et tutorat, parrainage d’étudiants, initiation aux méthodes de travail, intégration des élèves provenant de l’enseignement spécial, etc.). Il s’agit aussi de valoriser la parole et l’expression des jeunes (les élèves expriment les causes d’échec à leur titulaire de classe qui répercute au Conseil de classe, les délégués de classe, la responsabilisation des élèves du secondaire qui font vivre leur école et la présentent aux enfants du primaire, la prise en charge par les étudiants de la section moniteurs d’enfants, de la préparation, de l’animation et de l’accompagnement des enfants du primaire dans une excursion, etc.). Il s’agit aussi de marquer symboliquement l’acquisition des compétences et des réussites (le passeport TIC, les ateliers d’écriture, d’improvisation, de théâtre, l’immersion linguistique par l’accueil de néerlandophones et/ou la préparation de séjours linguistiques, les activités sportives inter-écoles, etc.).
L’école s’est dotée d’un « code de vie » qui balise la vie à l’école, qui conditionne le « bien vivre ensemble » : la non-violence, le respect, le calme, la tenue dans et hors l’école sont valorisés comme contribuant au « bien-être ». Ce code de vie est communiqué à tous. Un système de crédit disciplinaire (codifié en 30 crédits) a été mis en place. Il est coordonné par le sous-directeur de l’établissement ; systématiquement, chaque parent est informé, par écrit, du retrait d’un ou plusieurs crédits (selon la gravité des faits) et ensuite convoqué (dès l’atteinte de 10 crédits). La mise en place de ce processus a permis de sensibiliser et responsabiliser, très significativement, tant les étudiants que leurs parents, les décisions, ainsi que les remédiations, étant prises de commun accord (contrat d’école signé).
Une école sans violence est possible. Elle suppose de la part des éducateurs qu'ils accordent une grande attention aux besoins fondamentaux et aux aspirations profondes des jeunes en tenant compte de leur identité en construction sur les plans psychologique, affectif, intellectuel et physique. Elle suppose également que les moyens pédagogiques mis en oeuvre permettent de rencontrer, de manière adéquate, le souci de l'autre (dans les attitudes, la construction de la relation, les activités proposées, les apprentissages, les infrastructures, etc.).
Les écoles témoins ont en commun d'être en projet, c'est-à-dire de constituer des établissements scolaires mobilisés collectivement autour d'un grand projet d'école qui se décline en une multitude d'actions, souvent collectives, qui impliquent fortement et positivement un grand nombre d'élèves et d'enseignants, ainsi que les parents. Il s'agit d'abord d'un projet vécu dans lequel des individus, des groupes et une collectivité toute entière peuvent se projeter vers l'avenir, à la rencontre de leurs aspirations et de leurs rêves. A travers cette projection, la communauté éducative s'ouvre aux incertitudes de l'avenir d'une façon motivante et porteuse d'espoir et développe la capacité à adopter, ensemble, les gestes concrets et les démarches qui sont nécessaires pour construire cet avenir.
Ce constructivisme et cette orientation positive, ou pour mieux dire optimiste, vers l'avenir sont les ingrédients d'une réussite basée sur les valeurs fondamentales de l'humanisme que sont la liberté, la responsabilité, le rationalisme ouvert.
Whole-school anti-bullying policy, Cooperative group work.
Grâce à ces projets éducatifs humanistes, l’école peut réduire l’impact des déclencheurs qui conduisent à la violence.
Deux voies permettent d’inhiber les déclencheurs de façon complémentaire : un cadre cohérent et clair mis au service de la rencontre des besoins des adolescents, d’une part, et un projet d’école nourri d’un programme étoffé d’activités permettant de ne pas satisfaire seulement les attentes cognitives des élèves mais les différentes dimensions de leur existence, d’autre part.
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Une étude menée par La Ligue de l'Enseignement et de l’Éducation permanente : « Des écoles POUR les adolescents – Un projet humaniste contre la violence » - 20/12/2007
Christine CLOES
INFOREF
Directrice
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