"I Am Not Scared" Project
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Méthode d’intervention lors d’un cas de bouc émissaire : « Shared Concern » ou la méthode des préoccupations partagées.
méthode – intervention – bouc émissaire – médiation – scolaire
National Project
Méthode d’intervention pour résoudre les problèmes de type « agresseur-victime » en milieu scolaire : cette technique d’approche a été élaborée par le psychologue Anatol PIKAS et nous est rapportée par une des mé
Belgique
French
Teachers, Researchers, Young People, School Directors, Psychologues.
1 ère phase
reconnaissance d'un problème agresseur-victime dans la classe (ou dans l'école)
recueillir des renseignements nécessaires sur la situation et sur les inquiétudes de la victime (observations des enseignants, d'un climat de classe, des attitudes, rapports disciplinaires, etc.)
identification d'un certains nombre d'élèves ayant commis des gestes d'intimidation (ou ayant soutenus ces gestes) ;
2 e phase
Rencontres individuelles avec chacun d'entre eux à tour de rôle en commençant par le supposé meneur (si on le connaît) ;
Attention : il est important au cours de ces entretiens de ne pas porter d'accusations.
Déroulement de l'entretien avec les brimeurs
J'invite l'élève à prendre place sur une chaise située devant lui (pas de bureau interposé) et j'attends d'établir le contact visuel avant d'amorcer le dialogue ;
J'indique que je me fais du souci pour la victime. Après avoir exprimé mes sentiments clairement et en tout sincérité ;
dès que l'élève admet avoir conscience (sans nécessairement admettre un sentiment de culpabilité) de ce qui se passe, on lui demande ce qu'il ou elle pourrait faire pour améliorer la situation ;
l'élève fait des suggestions pour améliorer la situation (ou le médiateur fait des suggestions susceptibles d'être acceptées sans trop de difficulté par l'agresseur) ;
Remarque : le médiateur ne cherche pas à « découvrir le fin fond de l'histoire », ni à répartir les torts mais plutôt à provoquer une réponse constructive et à changer la situation. Le médiateur menant l'entretien doit manifester un appui ferme à toute proposition constructive ;
prévoir un autre rendez-vous avec l'élève afin de s'informer de ce qui a réellement été accompli (le soutien soutenu est essentiel)
Þ Les autres élèves du groupe sont ensuite vus, séparément, et le processus se répète.
Déroulement de l'entretien avec la victime
Je rencontre la victime après avoir parlé avec tous les présumés agresseurs ;
Je commence par exprimer ma sollicitude, ma sympathie et mon soutien au jeune par rapport à ce qui se passe ;
Je tente de savoir si la victime fait « quelque chose » pour provoquer ces gestes d'intimidation à son égard (victime provocante ?) ;
Je révèle alors que j'ai rencontré les auteurs des gestes d'intimidation et que chacun d'eux a convenu de coopérer ;
Je m'engage à revoir la victime pour constater l'évolution de la situation ;
3 e phase
Je rencontre à nouveau chaque agresseur (comme il était prévu) pour vérifier les engagements et constater des progrès accomplis ;
ne pas hésiter à féliciter le groupe sur ces progrès ;
4 e phase
Si on a l'assurance de chacun des membres de l'attitude positive à l'égard de la victime, on peut inviter la victime à une rencontre finale pour démontrer que le problème d'intimidation est bel et bien réglé ; on arrive à persuader la victime de se joindre au groupe pour la dernière rencontre, en lui donnant l'assurance que rien de désagréable ne s'y produira. Si tout se passe bien, la rencontre sert à démontrer à tous que le problème d'intimidation est bel et bien chose du passé.
On dispose aujourd’hui d’études valables qui prouvent l’efficacité de cette méthode dans au moins 2 cas sur 3. De nombreuses écoles en Grande Bretagne, en Europe et en Australie y ont recours et obtiennent d’excellents résultats. Cependant, dans les cas graves d’intimidation ou quand le partage des préoccupations reste sans effet, il peut être nécessaire de recourir à d’autres mesures, notamment des entrevue avec des parents, voire la suspension des cours pour les agresseurs.
Intervention protocol.
Cette méthode d’intervention est utilisée et décrite par une des médiatrices du Service de Médiation Scolaire du Hainaut, Candide Messiant. Elle semble avoir fait ses preuves en Belgique et à l’étranger. pages
Christine CLOES
INFOREF
Directrice
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