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Les élèves harceleurs privés de profil Facebook
Cyber-harcèlement, Internet, réseaux sociaux, messagerie, téléphonie mobile, Facebook, compte, fermeture
National Project
Les acteurs scolaires et le grand public
« Assises nationales françaises sur le harcèlement à l’école », 2 et 3 Mai 2011. Colloque organisé et présidé par le sociologue français, Eric Debarbieux.
France - Paris
French
Parents, Policy Makers, Teachers, Researchers, Young People, School Directors, éducateurs, animateurs, formateurs.
Colloque organisé et présidé par le sociologue français, Eric Debarbieux (également Président de « l’Observatoire International de la violence à l’école »), à la demande du Ministre de l’Education nationale, Luc Chatel.
Ce colloque a pour objectif de proposer des mesures concrètes pour lutter contre le harcèlement à l’école et notamment le cyber-harcèlement.
Comment lutter contre le harcèlement par Internet et les réseaux sociaux ?
C’est une des difficultés, une de plus, à laquelle sont confrontés les acteurs scolaires.
Comme pour beaucoup de comportements humains ou sociaux, les réseaux servent de nouvelle caisse de résonnance : insultes postées sur le profil Facebook, création de groupes contre un élève, mise en ligne de vidéos humiliantes, ...
N’a-t-on pas tendance à amplifier ce phénomène ? Est-ce qu’on en connait vraiment l’ampleur ? C’est ce que certains affirment. Le danger serait surestimé à cause d’un parti-pris anti-Internet, qui est présent notamment dans le corps enseignant.
Il faut donc s’en tenir aux faits. En France, la CNIL, la Commission nationale de l'Informatique et des Libertés reçoit chaque mois entre 15 et 20 plaintes du genre. Mais c’est mal connu.
Lors des “Assises du harcèlement à l’école” qui viennent d’être organisées, une pédopsychiatre a expliqué : “Comme les recoins des cours de récréation ou les toilettes des écoles, les réseaux sociaux et les messageries sont des lieux peu surveillés par les adultes. Donc, ce sont ceux où se déroulent les faits de harcèlement”.
D’où, la nécessité pour les adultes (enseignants, parents, même les plus réticents aux réseaux sociaux) de comprendre le fonctionnement de Facebook.
Les élèves harceleurs privés de profil Facebook
Les élèves coupables de harcèlement scolaire verront leur compte Facebook fermé.
Alors qu’en Allemagne et en Grande-Bretagne, les réseaux sont privilégiés comme espace de prévention (puisqu’ils permettent de toucher tous les jeunes dans un cadre qu’ils apprécient); en France, le choix a été fait de la répression. Le Ministre français négocie avec Facebook la possibilité d’exclure du réseau les auteurs de faits répréhensibles.
C'est lors de son discours de clôture des “Assises contre le harcèlement scolaire” que le Ministre a précisé les termes de ce partenariat. «La solution que nous avons mise au point est simple : nous signalerons systématiquement les élèves qui auront été convaincus de harcèlement sur ce réseau, et ils verront leur compte Facebook fermé», a déclaré Luc Chatel.
Le Ministre a justifié cette décision en expliquant que Facebook devait « rester un espace de convivialité, où les élèves harceleurs ne puissent plus poursuivre impunément leurs victimes ». Ainsi, ceux qui s’amusent, par exemple, à créer un groupe “d’amis” sur le réseau social contre l’un ou l’une de leurs camarades devraient voir leur profil disparaître de la toile.
Le Ministre est même allé plus loin : «Pour les cas les plus graves, nous ferons en sorte que les familles des élèves victimes puissent bénéficier d'un accompagnement adapté pour déposer plainte et ce via un partenariat avec l'Office central de lutte contre la cybercriminalité». La peine peut aller jusqu’à un an de prison et 15.000 euros d’amende.
Selon le chercheur Eric Debarbieux, les cas de harcèlement via Internet se multiplient dans le milieu scolaire, depuis plusieurs années.
Il a remis, au Ministre, d’autres propositions pour lutter contre ces nouvelles formes de harcèlement liées au développement des nouvelles technologies.
Debarbieux préconise la “responsabilisation des médias et des opérateurs de téléphonie mobile et des fournisseurs d’accès Internet”, car cela devient “un des problèmes majeurs dans le déclenchement des faits de violence collective (bagarres naissant de rumeurs sur le Web, sur Twitter ou par SMS, par exemple)” affirme-t-il.
Il indique qu’une “alliance avec les entreprises de presse, avec les opérateurs de téléphonie mobile, les fournisseurs d’accès et les réseaux sociaux devra être recherchée”.
Definition of bullying or cyberbullying, Detection protocol, Intervention protocol, Disciplinary methods, School conferences, Cooperative group work.
De nombreuses voix s’élèvent pour mettre en doute l’efficacité de ces mesures.
Ex. de réaction d’élèves : «Moi si on supprime mon compte, je m'en fous, j'en ouvrirai un autre, ou je ferai la même chose sur MSN».
Il est vrai que créer un compte sous un pseudo est un jeu d’enfant : un simple changement d’adresse permet d’avoir un nouveau profil !
Quant aux propositions de Debarbieux, certains craignent de comprendre qu’il s’agit de moraliser les FAI (Fournisseurs d’Accès Internet) et la sphère médiatique et d’attirer leur attention sur un problème dont ils n’ont franchement rien à cirer. Un internaute indique qu’il serait curieux de les voir autour d’une table sur ce sujet. “Demandons à Facebook de se tirer une balle dans le pied, Zuckerberg sera sûrement d’accord !”.
http://www.education.gouv.fr/cid55976/assises-nationales-sur-le-harcelement-a-l-ecole.html
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/05/04/01016-20110504ARTFIG00520-les-eleves-harceleurs-prives-de-profil-facebook.php
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_media-tic?id=6051753
Martine PRIGNON
INFOREF
Réalisatrice de projets
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